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La saison 2018
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La programmation :
Les Résidences de septembre sont le moment fort des activités de l'association. Des artistes hébergés chez l’habitant travaillent dans la Communauté de communes du Pays de Lesneven-Côte des légendes, pour y réaliser une œuvre. Ces créations se font in situ et s’appuient sur les ressources humaines, historiques, naturelles, architecturales du territoire et impliquent les habitants à différents titres.
Les équipes artistiques sont accueillies en résidences de durée variable pendant le mois de septembre. Les œuvres produites sont réalisées avec la participation de la population, au cours d’ateliers de création artistique où se partagent et se développent les matériaux.
Chaque atelier est conduit par un ou plusieurs artistes associés.
Ces Résidences seront précédées d’une visite de repérage des artistes (juin-juillet 2018), qui leur permet de repérer les lieux et de préciser leurs besoins. Une rencontre publique sera organisée à cette occasion, dont le compte-rendu sera publié.
Chaque création donnera lieu à une représentation publique le dernier samedi (1er septembre 2018) des Résidences, à Guissény.
Les artistes participeront aussi aux opérations de sensibilisation à la danse contemporaine organisées durant leur résidence :
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Interventions en milieu scolaire à l'école Paul Gauguin du Folgoët et l'ALSH de Guissény (Accueil de Loisirs Sans Hébergement de Familles Rurales) menées par Charlène Sorin
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Animation de la bibliothèque de sources et des expositions
Une soirée d’ouverture sera organisée le vendredi 31 août (soir), dans une commune environnante. (Le Folgoët 2018)
Les Résidences, et leurs journées festives, se termineront par un "bal international populaire" le samedi 1er septembre 2018 (soir).
En 2018 comme les années passées, il y aura :
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Les invitations de Kai Simon Stoeger (Nos Lieux Communs) et de Gaëlle Bourges (Résodanse)
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Les ateliers journaliers et leurs restitutions
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Les artistes invités
2.1) Charlène Sorin
Charlène Sorin se forme à l’École européenne supérieure d’Art de Quimper, puis intègre la formation Essais, au Centre national de danse contemporaine à Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh.
Son travail artistique s’élabore autour de l’écriture, de la performance et du dessin. Elle a ainsi participé à Estuaire 2009 et aux expositions collectives de MPVite à Nantes, présenté son travail à la galerie Empreintes à Aydat ou au Musée des Beaux Arts d’Angers. Elle travaille comme interprète pour Vincent Dupont, Loïc Touzé, Fabienne Compet et Alain Michard.
Elle intervient auprès d’étudiants et dans des ateliers de danse pour adultes amateurs (Danse à tous les étages, projet Créatives en 2015…). En 2018, elle devrait intervenir sur les questions du corps et du récit au centre pénitentiaire de Brest.
2.2) Kai Simon Stoeger
Kai Simon Stoeger a étudié à la HZT/UdK Berlin “danse contemporaine, contexte, chorégraphie” et a un parcours en design graphique.
Ses recherches interrogent le rapport de la perception et de l’expérience corporelle à leurs structures environnementales.
Depuis son solo Toiling and moiling (2011) elle s’investit dans l’étude du lien entre les sujets sociaux, économiques et politiques et le corps, le mouvement et la danse.
En 2014, elle crée le trio Production of Happiness avec E. Sri Hartati Combet et N. Rutrecht dans le cadre de Werkstück 2014 – bourse de lancement de production de Tanzquartier Vienne.
Son travail de danseuse et chorégraphe lui a permis de recevoir différents soutiens (bourse de lancement – bureau du Chancelier fédéral d’Autriche 2014, bourse de danse du Sénat de Berlin 2011 et 2015).
Elle a aussi été interprète de burlesque Queer et a donné plusieurs ateliers à travers l’Europe.
2.3) Gaëlle Bourges
Gaëlle Bourges intègre la section « danse contemporaine » d’une école privée à Paris, après de nombreuses années de danse classique, puis de modern’ jazz et claquettes. Elle entreprend dans la foulée une licence et une maîtrise en arts du spectacle mention danse à l’université Paris 8, en « Éducation somatique par le mouvement » à l’École de Body-Mind Centering. Elle a également fait des études de lettres modernes et d’anglais, suivi d’une formation en musique, commedia dell’arte, clown et art dramatique. Elle a fondé différentes compagnies (La Compagnie du K, le Groupe Raoul Batz, le Théâtre du Snark).
Gaëlle Bourges, par son travail, donne à voir l'articulation des éléments qui constituent une époque. Les agencements d’actes et de paroles, d’images et de mots, de choses et de discours - des composés qui ne sont ni éternels, ni absolus, mais qui sont pourtant souvent perçus comme « naturels ». Pour ce faire elle s'appuie sur l'histoire de l'art, en faisant apparaître sur scène une œuvre ancienne, plus ou moins connue, issue de ce que l'on nomme encore souvent les "Beaux Arts".
Gaëlle Bourges est artiste associée au Centre Chorégraphique National de Tours / direction Thomas Lebrun de 2016 à 2018, artiste associée à Danse à tous les étages scène de territoire danse en Bretagne, dans le projet Résodanse (au bout du monde !) pour la saison 2017/2018, et membre du collectif artistique de la Comédie de Valence jusqu'en décembre 2019. Elle est également en résidence longue à L’échangeur – CDCN Hauts-de-France de 2016 à 2018.
2.4) ANA RITA TEODORO (Portugal)
À Lisbonne, Ana Rita Teodoro étudie le corps à travers l’anatomie, la paléontologie et la philosophie avec Sofia Neuparth au C.E.M (Centre En Mouvement) et le Qi Qong à l’École de Médecine Traditionnelle Chinoise. En France, Titulaire du Master Danse Création et Performance du CNDC d’Angers et de l’Université Paris VIII, elle mène un projet de recherche intitulé Délirer l’Anatomie. Le butō de Tatsumi Hijikata est également pour la jeune artiste un terrain d’exploration : elle reçoit la bourse de « Aperfeiçoamento Artistico » (Perfectionnement Artistique) de la Fondation Calouste Gulbenkian pour étudier au Japon avec Yoshito Ohno et plus récemment, l’Aide à la recherche et au patrimoine en danse du CND – Pantin pour développer sa recherche. Elle collabore avec Marcia Lança, Laurent Pichaud, João dos Santos Martins, Marcela Santander Corvalàn et Katerina Andreou. Elle chorégraphie les pièces MelTe, la Collection Délirer L’Anatomie – Orifice Paradis et Rêve d’Intestin (présentés lors de DañsFabrik 2017), Plateau et Pavillon (Camping – CND 2017) et Assombro (Fantôme Méchant). Au Quartz – scène nationale de Brest, elle participe à Aube, Zénith et Crépuscule – 2015, création d’Olivier Martin-Salvan, Erwan Keravec et Marcela Santander Corvalán. Ana Rita Teodoro est artiste associée au CND – Pan
2.5)NINA SANTES (France) - Artiste Constellations
Issue de plusieurs générations d’artistes du théâtre ambulant et de la marionnette, Nina Santes a « toujours vu (les siens) se consacrer à inventer, donner vie-corps-voix à des objets inanimés et des altérités fictives. » Elle débute comme marionnettiste puis devient auteure et interprète dans le champ chorégraphique : « j’ai choisi d’être à la fois la marionnettiste et la marionnette. Être à la fois le socle et la figure qui émerge. C’est précisément cet endroit de passage qui m’anime. Cet endroit où le corps devient un vecteur. Un vaisseau de l’altérité, quelle qu’en soit sa forme, son nom. Les spectacles que je propose sont pensés comme des écosystèmes créateurs de rituels contemporains. À travers des dispositifs générateurs de gestes, de sons, d’objets, je tends à faire émerger la part d’altérité, d’étrangeté qui nous habite. Pour une réinvention de soi et d’un rapport au monde. » Depuis 2008, elle est interprète dans les pièces de Mylène Benoit, Myriam Gourfink, Pascal Rambert, Kevin Jean. Depuis 2012, elle est l’auteure de pièces chorégraphiques et musicales dont Désastre – 2012 en collaboration avec le compositeur Kasper Toeplitz, Transmorphonema – 2014 en duo avec le chorégraphe Daniel Linehan (Les Sujets à Vif – SACD), Self made man – 2015 (présenté lors de DañsFabrik 2016), A leaf, far and ever – 2016 en duo avec Célia Gondol et Hymen Hymne – création le 24 janvier 2018 au festival Pharenheit du Phare – Centre Chorégraphique National du Havre-Normandie. Son langage chorégraphique articule la danse avec l’utilisation de la voix parlée et chantée, d’instruments de musique ou la manipulation et la construction d’éléments scénographiques en temps réel. Elle multiplie également des collaborations avec le monde des arts visuels et plastiques, de la musique, et de la mode. Elle collabore avec Kevin Jean au sein de La Fronde, plateforme de production et diffusion, « label de danse » évolutif.
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Les nouveautés de l’édition 2018
Dans le prolongement de sa démarche artistique et pour proposer de nouvelles formes de résidences, l’association À Domicile autour de la danse contemporaine propose deux nouvelles résidences plus longues menées par la chorégraphe Guiomar Campos pour la saison 2018-2019 : une résidence en milieu scolaire (1) et une résidence de territoire (2).
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Résidence d’artiste en milieu scolaire
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Guiomar Campos
Artiste chorégraphique madrilène, installée en Bretagne depuis Octobre 2014, Guiomar Campos développe des activités de formation, de recherche et de création dans le but de générer des espaces de rencontre et de construction culturelle.
Elle s’engage localement en tissant des liens et montant des projets avec les habitants, tout en nourrissant des échanges nationaux et internationaux.
Son activité professionnelle s’ancre en 2017 à Brest avec la Compagnie Lola Gatt. La même année, Guiomar Campos crée sa première pièce chorégraphique, Topía.
Elle conjugue son travail à Brest avec le développement de projets culturels et artistiques à destination de public habitant en milieu rural avec l’association Ar(t)icoche à Porspoder.
Guiomar Campos est diplômée en danse contemporaine au Conservatoire Professionnel de Danse de Madrid, d’un Master en Danse Communautaire (LABAN, Londres) et Master 2 Management du Spectacle Vivant à l’UBO Brest.
Elle a dansé avec la chorégraphe Cecilia Lisa Eliceche en Cow’s Theory (2012) et participé à la création de Unison (2013) à Bruxelles. Actuellement, elle travaille dans la pièce Je/Revers, mise en scène par Lisa Lacombe (Brest) et avec le chorégraphe Alain Michard dans le projet En Son Quartier (Rennes).
Très engagée dans la transmission, Guiomar Campos travaille pour différentes associations (ex : Collectif Lisarco (2008, Madrid), Mov-Lab (2010-2014, Madrid) dans différents contextes et avec tout type de public (âges, capacités, expériences). Elle utilise la danse et le mouvement comme outils pour expérimenter des utopies, pour questionner et chercher d'autres manières d'être ensemble et, aussi, pour donner une voix aux différentes réalités sociales.