Historique
A Domicile autour de la danse contemporaine :
A l'origine de l’association
L’association A Domicile, autour de la danse contemporaine est née à Guissény au printemps 2010, dans la Communauté de communes du Pays de Lesneven-Côte des Légendes.
Elle a pour but de « de sensibiliser de manière participative la population du territoire à la danse contemporaine en n’excluant aucune forme d’art. »
Elle a repris des actions auparavant menées par l’Office de tourisme : les résidences A Domicile qui proposent depuis 2007 des ateliers chorégraphiques, plastiques et musicaux initiés par des artistes durant la 1ère quinzaine de septembre (quatre à cinq ateliers gratuits et ouverts à tous sont ainsi proposés chaque année); mais aussi des cafés de la danse au printemps, des animations en milieu scolaire toute l’année...
Un projet né grâce aux partenariats et à l’implication locale
Le projet est né en 2007 de la rencontre d’Alain Michard (Compagnie Louma), du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, et de l’Office de tourisme de Guissény. Le Conseil général du Finistère, le Conseil régional de Bretagne et la DRAC engageaient alors une réflexion sur la manière d'aborder le développement culturel sur des territoires éloignés de toute structure, et souhaitaient mettre en commun les moyens de pérenniser des projets intéressants portés par des acteurs non "habituels". La mairie de Guissény, la Communauté de communes, se sont rapidement associés à ces partenaires pour soutenir financièrement les actions entreprises, suivis en 2009 par Musique et danse en Finistère.
La gratuité est une des conditions des actions : gratuité des participations, gratuité des spectacles… C’est un choix fondateur, qui induit pour l’association des marges étroites d’équilibre financier. En contrepartie de cette gratuité, un réseau d’échanges non marchands a pu se mettre en place localement, que n’auraient sans doute pas permis des entrées payantes. L’hébergement des artistes est ainsi entièrement assuré par les habitants volontaires, et nombre d’associations locales contribuent activement au succès des manifestations par le prêt de matériel, de locaux ou l’apport des bénévoles.
Des approches ouvertes à tous
Une participante brestoise écrivait sur son blog (www.marie-michele-lucas.fr) :
J'aime ces approches non spectaculaires.
J'aime que ce village résiste au spectaculaire.
Tissage et tricotage, les yeux et les oreilles ouverts sur endroits splendides avec les gens d'ici.
L'histoire du village dite, chantée, ré-écrite, révélée par les arpenteurs d'ailleurs…
Les Résidences A Domicile ont créé, dans un petit territoire rural, une dynamique participative autour de la danse contemporaine, et ont éveillé curiosité et attentes au-delà même de ce territoire.
La Communauté de communes du Pays de Lesneven-Côte des Légendes et la commune de Guissény ont bénéficié de cette dynamique en termes de communication et d’animation, favorisant le développement d’un tourisme de proximité lié à la mise en valeur du territoire, de son environnement naturel et patrimonial, et de ses spécificités.
Mais ces Résidences sont avant tout conçues comme des espaces de rencontres et d’échanges entre des artistes et des habitants, avec ce que cela comporte de réciprocité, de curiosité et d’intérêt pour l’univers culturel de l’autre.
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Lieux d’expression et de monstration artistiques, les ateliers et représentations sont aussi des lieux de mixité sociale et culturelle où se diluent les frontières entre artistes et spectateurs, étrangers et autochtones...
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Lieux de création, ils sont pour les artistes des lieux d’expérimentation, des « bancs d’essai » qui leur permettent d’interroger leur pratique en-dehors des scènes et des acteurs professionnels, comme en témoignent les feuilles de salle…
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Lieux d’exigences et de contraintes fortes, ils peuvent devenir le creuset d’œuvres chorégraphiques de portée nationale : ainsi la pièce bi-portrait Yves C. de Mickaël Phelippeau, qui associe à ses représentations la « dans round » réécrite avec le groupe « Avel Dro Guissény.» (voir le site www.bi-portrait.net )
Les Résidences sont pour l’association le tremplin d'actions menées tout au long de l'année : ateliers en milieu scolaire, rencontres, travail en réseau, publications, etc...
Pour développer ces objectifs, pour renforcer ses actions, la jeune association est ouverte à tous. N’hésitez pas à nous contacter par courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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Pour en savoir plus sur les premières Résidences : voir notre ancien blog residencesadomicile.blogspot.com
Qui sommes nous ?
À DOMICILE
OU LE PARTAGE D’ ESPACE(S) DE CO-HABITATION(S)
À DOMICILE est un espace de rencontre entre habitants et artistes venant en résidence pour un temps qui s’échelonne sur
plusieurs étapes. Guissény est le lieu de cette rencontre. Né du désir d’une inscription, d’un marquage de l’ar t contemporain dans la commune, À DOMICILE, por té par des habitants engagés, a la spécificité de ne pas avoir cherché une forme déjà très circonscrite de rapport à l’ar t. Sans référence au patrimoine historique reconnu, sans convocation de formes artistiques établies, il a fallu aux membres de cette équipée trouver des chemins de traverse pour approcher finalement une forme très sensible et éphémère. Si la danse appartient au patrimoine immatériel, les lieux de sa présence, au fil des années dans cette aventure, ont eux aussi, pour beaucoup, quelque chose d’impalpable et d’impermanent, à l’image des bords de mer, des plages, des granges, des chemins de promenade, des lieux désaffectés investis au fur et à mesure des désirs ar tistiques. De même, la danse y apparaît dans la marche ou la présence des corps, dans la construction de sculptures passagères, dans la baignade, dans des partitions de sommeil, dans le récolement de paroles, de gestes et de sons…
Autant de « mises en danse » éloignées d’une conception stéréotypée de cet art. Choisir le corps et notamment les pratiques dansées comme lieu de partage artistique ne semble pas a priori « aller de soi » lorsque nous connaissons la difficulté à convaincre et à rassembler un public en danse. Au-delà de cette première strate, choisir de travailler avec des directeurs artistiques comme Alain Michard ou Mickaël Phelippeau, suggère des choix de projets et d’ar tistes proches des pratiques
conceptuelles, des pratiques transversales entre les mediums, loin d’une pensée « monumentale » de la danse.
Ces propositions artistiques ne sont pas posées ou injectées dans ces espaces comme éléments rappor tés. Elles cohabitent avec les espaces qu’elles investissent. Les créations ar tistiques sont réalisées à partir des éléments concrets du territoire et des représentations mentales de ses habitants, générant des projets incluant ces derniers dans le processus à l’oeuvre. Ces espaces de co-habitation(s) deviennent des lieux de vie, d’échanges, de pratiques, de réflexions communes.
Si le sous-titre de À DOMICILE est « Autour de la danse contemporaine », c’est bien au sein même des enjeux relationnels que propose l’art chorégraphique dans la pratique corporelle, dans l’éveil conscient de son rappor t à soi-même et aux autres que se joue la dynamique de cette entreprise. La danse devient paysage, la danse devient mise en relation, la danse est alors un lien tangible mais impermanent dans notre rapport à la nature, à la culture, au patrimoine.
A cela s’ajoute une dimension éphémère, subtile, qui donne à voir des formes in situ, plurielles et sensibles, mettant en action le corps pour un déploiement de mouvements et de sons.
Porté par les habitants volontaires de Guissény, ce projet de cohabitation pose le temps de résidences artistiques au centre de la proposition. De ces résidences émanent des désirs et des projets conçus pour le lieu qui pourront, tout aussi bien, devenir des projets présents dans le répertoire de l’artiste. Les cohabitations ont, toutes, leurs manières de faire, leurs manières de naître et d’exister. La volonté commune réside dans le désir d’être en mouvement dans un processus à par tager et de nourrir l’« être ensemble » au sein de projets ar tistiques trop souvent vus comme « élitistes » ou « non accessibles ». À DOMICILE tente, sans arrêt, de faire surgir la nature sensible de ces projets et ouvre la porte à une refonte des pratiques dans une échelle humaine.
Un espace de co-habitation qui mêle une forme d’art dite « savante » et la dimension populaire des « fêtes de village »…
Céline Roux
(extrait du catalogue À DOMICILE 2007-2010, pour les 4 premières éditions de À DOMICILE)
L'association
Rien ne prédisposait Guissény, petite commune rurale au bord de la mer de 1800 habitants, à accueillir de la danse contemporaine si ce n’est la curiosité et l’ouverture d’esprit de quelques autochtones.
C’est en 2006, sur une idée d’Alain Michard, chorégraphe et danseur ayant des attaches en Pays Pagan, partagée par le CCNRB (Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne devenu depuis Musée de la danse) qu’a lieu une première rencontre à Guissény avec la présidente de l’Office de tourisme et le maire de la commune. Il s’agit pour Alain Michard et les représentants de la structure rennaise de proposer la mise en place de résidences d’artistes, danseurs ou chorégraphes, loin des lieux habituels de création et de diffusion dans un territoire réceptif mais vierge de cette pratique.Soutenues dès le début par les financeurs publics (Drac, Conseil régional, Conseil général) constitués en plate-forme régionale, la communauté de communes du Pays de Lesneven-Côte des Légendes et la commune de Guissény, les résidences prennent corps dès l’été 2007 à travers des ateliers, des cafés de la danse, des interventions en milieu scolaire et des restitutions publiques. Toutes formes associent artistes et population dans des créations « in-situ » mettant en avant et en valeur les spécificités et caractères propres au territoire dans ses paysages, son patrimoine et ses hommes.
Depuis cette date, chaque année, accompagnées successivement à la direction artistique par Alain Michard, Cécile Borne et désormais Mickaël Phelippeau,, les résidences s’ancrent dans notre pays en s’élargissant géographiquement et en associant toujours plus de participants et de genres.
La vocation et le but de l’association À DOMICILE autour de la danse contemporaine, qui régit depuis mars 2010 le projet, étant de « sensibiliser la population du territoire à la danse contemporaine en n’excluant aucune forme d’art ».
Huguette Prigent
(extrait du catalogue À DOMICILE 2007-2010, pour les 4 premières éditions de À DOMICILE)
Notre fonctionnement...
est assuré par un bureau collégial, à responsabilités partagées. Ce bureau se réunit au minimum une fois par mois, généralement le 1er samedi du mois.
Le Conseil d'administration, composé de membres élus lors de l'assemblée générale, de représentants d'associations partenaires et de membres de droit à titre consultatif (représentant les collectivités qui nous soutiennent), se réunit une fois par trimestre.
L'assemblée générale annuelle a lieu fin mars-début avril : vous y êtes les bienvenus.
Devenir adhérent, est une manière de nous apporter votre soutien. Mais aucune adhésion n'est demandée pour participer aux ateliers ou assister aux représentations, qui sont toujours libres d'accès : la gratuité est un des principes fondateurs de l'association (voir la rubrique "Historique", sous-menu de gauche).
Des formules d'adhésion individuelle ou familiale vous sont proposées (voir la rubrique "devenir adhérent", sous-menu de gauche)
Pour suivre nos activités, vous pouvez :
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